25 mars 2021

Démonstration : évaluer un risque climatique sur un million de sites

Pour une banque, un opérateur d’infrastructures, un industriel ou simplement une entreprise ou une collectivité avec une grande emprise territoriale, prévoir les impacts du changement climatique peut sembler mission impossible : avec des centaines voire des milliers d’actifs, d’implantations ou de fournisseurs, peut-on espérer quantifier sérieusement les risques en gardant un budget abordable et une durée raisonnable ?

Avec cette étude de cas, nous voulons vous convaincre que la réponse est oui : nous allons estimer la fréquence des inondations pour une infrastructure bien réelle exploitant presque un million de sites ! Quelle que soit la complexité de votre situation, grâce à son expérience du big data appliqué à l’évaluation des risques climatiques, Callendar peut vous aider à calculer rigoureusement votre exposition aux phénomènes météorologiques extrêmes dans des conditions de coûts et de délais très compétitives.

Contexte : une grande infrastructure décentralisée exposée aux aléas météorologiques

Le réseau de distribution d’électricité, exploité par Enedis, permet d’acheminer le courant vers les consommateurs finaux. Dans la plupart des cas, cette alimentation se fait en 220 Volt. Pour cela un poste de transformation moyenne tension/basse tension (ou « poste HTA/BT ») est indispensable. Ces équipements doivent être proches du consommateur final. Ils sont donc très nombreux et répartis sur l’ensemble du territoire.

Dans cette situation, il est inévitable qu’une partie des installations soient exposée à des risques climatiques. C’est notamment le cas des crues : l’inondation de postes électriques est une situation régulièrement rencontrée par Enedis, par exemple lors de la crue de la Seine de 2016 ou de la tempête Xyntia en 2010. Ces inondations accompagnées de coupures représentent des risques techniques et financiers, ainsi qu’un enjeu d’image auprès des clients.

Mais avec presque un million de postes de transformation HTA/BT exploités en France continentale, comment peut-on évaluer l’importance de ce risque ? Ou, encore plus difficile, identifier les implantations vulnérables à protéger en priorité ?

Méthodologie et source des données

Pour cette étude de cas, nous avons croisé la position de chacun des 927 753 postes HTA/BT exploités par Enedis en France continentale avec une cartographie détaillée des zones inondables.

Les positions des installations sont disponibles en open data. Le risque d’inondation est issu de Dottori, et al.. Il s’agit d’une modélisation avec une résolution horizontale de 100 mètres des hauteurs d’eau en fonction du temps de retour. 

Notre valeur ajoutée : Avez-vous déjà essayé d’ouvrir un tableur d’un million de lignes ou une image de 250Mo avec un logiciel grand public ? Et de croiser les deux ? Par l’intermédiaire de Callendar, vous pouvez accéder non seulement à de nombreuses bases de données climatiques et météorologiques. Mais aussi aux outils informatiques et aux moyens de calcul indispensables à leur exploitation.

Nous avons utilisé 4 temps de retour : 10 ans, 20 ans, 50 ans et 100 ans, cela correspond respectivement à une probabilité d’inondation de 10%, 5%, 2% et 1% par an. On considère qu’un poste est inondable pour un temps de retour donné si la hauteur d’eau correspondante dépasse 50 centimètres. Le risque d’inondation côtière n’est pas pris en compte.

Si vous êtes intéressé par le détail du traitement des données, nous avons publié un tutoriel sur une question similaire qui explique pas à pas la démarche et le code Python utilisé.

Aperçu des résultats

Avec cette définition, nous arrivons à l’évaluation suivante :

  • 24.161 postes, soit 2.6% du total, sont inondables avec un temps de retour de 10 ans,
  • 28.686 (3.1%) sont inondables avec un temps de retour de 20 ans,
  • 32.947 (3.6%) sont inondables avec un temps de retour de 50 ans,
  • 35.947 (3.9%) sont inondables par la crue centennale.

Tout ça est un peu abstrait ? Voici une carte interactive qui vous permettra de visualiser les presque 36 000 installations inondables :

 

Notre valeur ajoutée : Nous pensons que les choses vont mieux lorsque chacun fait son métier. Le notre est la mise en valeur de données climatiques, le vôtre est… le vôtre. Nous ne pouvons pas vous dire comment réduire vos risques ou quelles actions mettre dans votre plan d’adaptation mais nous pouvons vous fournir les données qui vous permettrons de prendre les bonnes décisions, y compris sur la forme : bases de données sous des formats adaptés à vos outils, graphiques et cartes statiques ou dynamiques, applications…

 

Valeur ajoutée des résultats

La mission de Callendar est de fournir des résultats utiles, qui aident réellement nos clients à réduire leurs risques climatiques. Comment une évaluation de vulnérabilité climatique aussi massive peut-elle être exploitée concrètement et apporter de la valeur à une organisation ? Voici quelques exemples.

Évaluer les risques climatiques à usage externe (investisseurs, régulateurs…) ou interne

L’estimation des risques climatiques sur chacun des sites permet de calculer des indicateurs fiables sur l’exposition globale de l’entreprise. Cette évaluation peut permettre de répondre aux demandes croissantes des investisseurs et des régulateurs.

En interne, elle peut aussi aider à provisionner le risque : dans cette étude de cas, par exemple, on peut calculer que 2758 postes de transformations HTA/BT vont être inondés chaque années en moyenne.

Obtenir le meilleurs rapport coût/efficacité en concentrant les moyens sur les sites les plus vulnérables

Nos études sont toujours à l’échelle du site ou du bâtiment. Ce niveau de granularité en fait la clé d’une démarche d’adaptation bien ciblée : si elle est suffisamment rapide et bon marché, une évaluation globale détaillée est une première étape très utile pour concentrer les moyens disponibles sur les sites les plus à risque.

Imaginons, par exemple, qu’Enedis soit en mesure d’investir pour protéger 200 postes contre le risque d’inondation. Notre étude, complétée éventuellement par d’autres données, comme le nombre de clients desservis ou la difficulté d’accès, pourrait permettre de sélectionner parmi près d’un million d’installations les sites sur lesquels investir avec un maximum d’efficacité.

Au-delà de l’énergie : des applications dans la finance, les infrastructures, l’industrie, l’administration…

Cette étude de cas n’est qu’un exemple : nous avons développé de nombreuses solutions pour croiser efficacement des projections climatique détaillées et de grands jeux de données géographiques, économiques, démographiques ou sociaux. Cette expertise, qui permet une évaluation des risques climatiques à grande échelle, tout en restant quantitative et localisée peut trouver des applications dans de multiples domaines, notamment :

  • Études d’un portefeuille d’actifs dans la banque ou la finance,
  • Vérification de la dispersion des risques dans l’assurance,
  • Évaluation de la vulnérabilité de la chaine d’approvisionnement dans l’industrie et la logistique,
  • Quantification des besoins d’adaptation au changement climatique à l’échelle d’un territoire dans le cadre, par exemple, d’un Plan National d’Adaptation.

Vous avez vos propres besoins ? N’hésitez pas à nous en parler !

 
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